- Ed Wige
L’audience des dames

Quand je suis seule et que je peux rêver
Je ne rêve pas du tout de vous
Et le jour ou je pense à vous
C’est juste un rendez-vous
Encore un rendez-vous
Quand nous sommes ensemble, je tente de m’évader
Bien que vous soyez là tout près de moi
Je ne peux m’imaginer vos yeux, vos doigts
Pendant le rendez-vous
Encore un rendez-vous
Juste deux ou trois mots de tous les jours
Pour aménager notre proximité
Deux ou trois vêtements par ci, par là,
Et puis, on y va
Pour le rendez-vous
Je ne pourrai jamais vous dire tout ça
Et puis, je crois que je n’y tiens même pas
J'aime mieux faire la somnolante
Pendant ce rendez-vous
Comme à chaque rendez-vous
Quand nous sommes ensemble et que je suis débraillée
Je me dis qu’il ne serait que justice
De vous mettre un jour des choses dans l’orifice
Pendant le rendez-vous
Juste pour un rendez-vous
Je vous ignore quand vous êtes près de moi Et je ne pense pas à vous quand vous n’êtes pas là Je vous remercie néanmoins De faire votre travail comme il se doit
Pendant les rendez-vous
Je ne veux pas de souvenirs avec vous D’images de vous avec vos gants De vos voyages dans mes tréfonds Ou de canards métalliques à l’horizon
Pendant nos rendez-vous
J'aime quand vous êtes silencieux et que vous ne dites rien J’aime quand tous mes habits se retrouvent à nouveau sur moi
Je me sens bien, lors de nos aurevoirs anodins
En attendant le rendez-vous
Le prochain rendez-vous
Composition librement inspirée de la chanson « La déclaration d’amour » de France Gall